Les statistiques officielles
sont les suivantes, Genève * :
1. Violences
conjugales
(2008)
– A Genève, sur 1924 personnes qui ont fait appel à la LAVI (loi sur l’aide aux victimes), 75% étaient des femmes.
- 70% pour violence conjugale avec lésions corporelles
- 14% pour violence conjugale avec menace
- 13% pour violence conjugale sans lésions ou menace
- 3% pour viol conjugal
- 40% pour violence psychique dont 17% s’accompagnent de violence physique.
– En Suisse, une femme sur cinq déclare avoir été maltraitée physiquement ou sexuellement par un conjoint ou partenaire au cours de sa vie.
2. Homicides pour cause
de violence conjugale
(de 2000 à 2004)
– En Suisse, le rapport moyen annuel des victimes de tentatives d’homicides ou d’homicides est de 50 femmes (dont 22 tuées) pour 11 hommes (dont 4 tués).
– En Suisse, 250 femmes ont été victimes d’une tentative d’homicide ou d’un homicide commis pas leur partenaire ou ex-partenaire. 44% des victimes de sexe féminin sont mortes des suites de l’agression.
– A Genève, sur 17 victimes d’homicide par violence domestique, il y avait 11 femmes. Sur ces 11 femmes, neuf avaient ou avaient eu une relation de couple avec le suspect.
3. Violences sexuelles
chez les jeunes
(2003)
– En Suisse, 14.4 % des filles et 1.7 % des garçons entre 16 et 20 ans ont indiqué avoir subi une agression sexuelle par un-e partenaire du même âge. Au moment de la première agression, 33.9% des filles concernées étaient âgées de 12 à 16 ans.
4. Mutilations génitales
féminines
(2004)
– Selon l’UNICEF, plus de 130 millions de femmes sont excisées dans le monde (1 victime chaque 15 secondes), environ 7’000 femmes et filles vivant en Suisse sont concernées par ce problème.
* Chiffres tirés de la brochure Chiffres clés de l'égalité, SPPE, 2010 ; de l'étude SMASH3, Narring et al., 2003 ; de Violences sexuelles contre les femmes que faire ? La violence est inacceptable, Viol Secours, Centre LAVI, SPPE, 2010 ; de Homicides dans le couple, OFS, Neuchâtel, 2008.
RECOMMANDATION 21
Pour la création d’un Observatoire sur les violences faites aux femmes
Que les violences faites aux femmes disposent qu’un Observatoire d’analyse spécifique prenant en compte les éléments structurels des problématiques de violences faites aux femmes soit mis place pour une meilleure prévention et prise en charge.
RECOMMANDATION 22
Pour une meilleure application des lois en matière de violences conjugales, et pour le renforcement de mesures concrètes de soutien aux femmes qui vivent des violences conjugales
Que les lois et directives destinées à protéger les victimes de violences conjugales telles que la poursuite d’office ou encore l’éloignement des auteur-e-s soit appliquées de façon ferme, pour mieux protéger les victimes et responsabiliser les auteur-e-s de violences conjugales. Que l’accès à des logements individuels et adaptés soit facilité, afin que les foyers gardent leur fonction d’accueil d’urgence, et que davantage de foyers, d’appartements autogérés, ainsi que de places dans les structures type Points Rencontre soient créés.
RECOMMANDATION 23
Pour une définition non sexiste et non patriarcale des lois sur l'intégrité sexuelle
Que la définition du viol (article 190 CP qui dé nit le viol comme le fait de contraindre une personne de sexe féminin à subir l’acte sexuel) soit modifiée dans le code pénal en se basant sur le code pénal français, afin que d’autres moyens et formes de pénétration sexuelle, qui concernent aussi les victimes hommes, soient reconnus comme viol.
RECOMMANDATION 24
Pour la fin des discriminations dont sont victimes les femmes migrantes qui vivent des violences
Que les femmes sans statut légal qui subissent et dénoncent des violences puissent rester sur le territoire suisse à l’issue de la procédure pénale et que les femmes dont le statut légal dépend de l’union conjugale subissant des violences conjugales ne perdent pas leurs permis de séjour en cas de séparation du couple (modification de l’article 50 de la loi fédérale sur les étrangers).
RECOMMANDATION 25
Pour une sensibilisation aux concepts de genre, de discrimination sexiste et de violences faites aux femmes
Qu’une formation obligatoire soit dispensée à tout-e professionnel-le en contact avec le système éducatif, socio-sanitaire, judiciaire et pénal, afin de prendre en compte la réalité de ces problématiques dans le cadre de leur fonction.